Coucou les étoiles. Je vous présente mon avis sur Sans concessions de Isla A. Rowley aux Editions Addictives
Titre : Sans concessions
Auteur : Isla A. Rowley
Genre : Romance
Editions : Editions Addictives
Ebook : 4,99€
Résumé :
Elle offre son corps, jamais son cœur. Il veut les deux.
Au lycée, Laria est celle que toutes les filles rêvent d’être et que tous les garçons rêvent de séduire.
Populaire, sexy, intelligente, riche et mordante : elle est parfaite.
En apparence, du moins.
La jeune femme n’avait pas prévu que tout bascule avec l’arrivée d’Enjel.
Lui se fout des règles et de l’ordre établi, il envoie tout valser sur son passage…
Et il la veut. Mais est-ce pour la détruire ou la reconstruire ?
Mon avis :
Loin des histoires de lycéens habituelles, ce roman est surprenant et intense en émotions.
Pour Laria, tout va pour le mieux, la Prom Queen est bien entourée, elle est populaire, intelligente et ne manque pas d’argent. Cette vie de rêve n’est cependant, qu’une belle image que Laria cultive à merveille jusqu’à l’arrivée d’Enjel, qui lui, fait ce qu’il veut, peu importe les règles.
Laria est une guerrière. Elle se bat à sa façon pour ne pas se laisser emporter par ses démons et enfile un masque qui la protège des autres.
Enjel est un personnage intrigant dès le début. Il débarque de nulle part, il est en complet décalage avec les riches étudiants qu’il côtoie. Il est secret et mystérieux. Parfois discret, parfois mordant, il est difficile de savoir ce qui le motive réellement, mais une chose est claire : il veut faire tomber le masque de la jeune femme… Mais quel est son but ?
Un lien particulier se créer entre les deux protagonistes, mais est-il néfaste ou libérateur ? Entre eux, c’est fort, mais aussi dévastateur. Leur relation est à leur image… Intense et complexe.
Ce roman m’a agréablement surprise, je ne m’attendais pas du tout à ça. L’auteure nous embarque en eaux troubles, dans un univers fait de dissimulation et de faux-semblant… Difficile de faire la part des choses entre tous les éléments. Je n’ai eu de cesse de me poser des questions pendant ma lecture. J’ai tenté à chaque mot de lire entre les lignes pour comprendre… Essayer d’en savoir plus… Mais chaque élément arrive en son temps pour maintenir le suspense et finir par exploser dans un final étonnant.
J’ai encore aimé la plume de l’auteure Isla A Rowley qui dose subtilement la part d’ombre et de lumière de ses personnages. Merci à Carole et aux éditions Addictives pour l’envoi de ce service presse !
Extrait :
Sans une once de pudeur, je balade mes yeux sur celui que je suppose être le fameux « nouveau ». De profil, il ne se retourne pas complètement alors que je suis certaine qu’il sent mon regard peser sur lui. Un coude sur la table de Lucy, je l’étudie. Avec la même excitation qu’une gosse devant son nouveau jouet.
Châtain, les cheveux en bataille qui retombent légèrement sur son front, il demeure le regard vissé devant lui. Perdus dans le vide, ses yeux d’un bleu électrique me refusent la moindre attention et je ne saurais dire si cela m’agace ou m’amuse. Un peu des deux sûrement. Un léger voile brun recouvre sa mâchoire qui se contracte par intermittence, trahissant cette posture qu’il espère certainement nonchalante. Les manches de sa chemise blanche – obligatoire avec l’uniforme du lycée – sont retroussées, dévoilant ainsi des bras tatoués. Le tissu souligne à merveille les lignes sèches et dures de son torse. À classer donc dans la catégorie : je suis beau gosse, je le sais et le montre. Quoique… Quelque chose m’échappe dans son attitude. Son corps semble parfaitement à son aise, mais les traits tendus de son visage n’expriment qu’animosité et un autre sentiment que je ne parviens pas à définir. À moins que ce ne soit mon attention polarisée sur lui qu’il n’apprécie pas et cette idée… déclenche un doux frisson de satisfaction le long de ma colonne vertébrale. Qu’on me traite de garce, mais j’adore provoquer par ma seule présence. Que ce soit de rejet, de désir ou de quoi que ce soit d’autre. Ma poitrine se soulève alors que mes poumons se déploient sous l’air qui s’engouffre entre mes côtes. Je sais. Pourquoi je commence à piaffer d’impatience et d’énervement. Il me dissimule son regard. Je ne parle pas de leur couleur azur, mais de sa façon d’assimiler celui des autres. S’il se contente d’à peine effleurer les yeux de la personne en face de lui, de s’y enfoncer froidement ou juste d’afficher une indifférence totale. Se sent-on drapé de chaleur ou jeté en pleine tempête sibérienne ? Ou ne provoque-t-il qu’un néant de sensations ?
– Hé, le nouveau !
La voix de Lucy me ramène brutalement à la réalité. Mes paupières papillonnent le temps de refaire le point sur notre camarade de classe et c’est là, à cet instant précis, que je saisis… lorsque le coin de ses lèvres se rehausse subtilement, que l’ensemble de ses muscles bascule sur une fréquence différente… que je comprends. Que je ne suis peut-être pas la seule à me dissimuler. Toujours sans daigner m’offrir ses yeux, il se retourne sur mon amie, un sourire mi-espiègle, mi-arrogant creusant des fossettes sur ses joues.
