L’avis de Carine sur Dusk Till Dawn, un roman de Karyn Adler chez Black Ink Editions

Titre : Dusk Till Dawn

Auteur : Karyn Adler

Genre : Romance

Editions : Black Ink

Ebook : 4.99 €

Broché : 17.00€

Résumé :

À quelques jours de son mariage, June est trahie par son fiancé qui parvient à lui rejeter la faute et à la faire douter d’elle-même. Retrouver confiance en elle, apprendre à se connaitre, c’est ce qu’elle s’apprête à faire en poussant les portes de l’Aphrodite, un club select.
Elle ne s’impose qu’une seule règle : Ne rien voir, ne rien savoir.
Guidée par l’énigmatique Riley, June devra se laisser aller à ses sens pour enfin lâcher prise.
Riley est gouverné par les plaisirs nocturnes, mais le jour, il est Ezéquiel, cet homme si charmant. Et si l’un instruit le corps de la jeune femme, l’autre approche son cœur.
June parviendra-t-elle à se reconstruire lorsqu’elle découvrira que les deux hommes ne font en réalité qu’un ?
Du crépuscule jusqu’à l’aube, ouvrir les yeux sur qui elle est vraiment pourrait s’avérer plus compliqué que prévu.

Mon avis :

Dusk Till Dawn, une romance très sensuelle qui saura ravir les amateurs et amatrices du genre.

June est sur le point de se marier. Femme très romantique dans l’âme, elle met tout en œuvre pour la réussite de cette journée qui doit être parfaite. Des mois de préparations à organiser les festivités dans le moindre détail. Et pour cause, Denis est l’amour de sa vie et dans trois semaines il deviendra son mari, lui auquel elle a tout donné. Et c’est avec l’aide de Zia, sa meilleure amie, que June arpente chaque boutique et fait ses choix. Zia, qui est tout à l’opposé de June. Aussi frivole et délurée que June peut être effacée et romantique, mais qui est pardessus tout, son pilier inébranlable et un vrai soleil dans sa vie.

June est une femme fragile et forte à la fois, qui a été façonnée à l’image de ce que Denis attendait d’elle tandis qu’elle, façonnait son rêve de vie idéale. Le paraitre. Seul ce qui se voyait comptait pour Denis au point que June en a perdu sa propre personnalité. Porter les vêtements qu’il aime, se maquiller comme lui aime, faire attention à ses gestuelles, son langage… June s’est oubliée en route à un moment donné, et lorsque tout s’écroule comme un château de cartes peu de temps avant son mariage, Denis va sonner le glass en lui faisant perdre le peu d’amour-propre qui lui restait. Mais surtout, sa confiance en elle. Prise de doutes, d’incertitudes et de colère, June ne remonte pas la pente. Elle est « insatisfaisante ». Cela tourne en boucle dans sa tête et n’arrive pas tourner la page. Elle pensait être une femme accomplie, mais réaliser qu’elle n’est même pas capable de satisfaire un homme la met dans l’impossibilité de franchir le pas à nouveau. June doit réapprendre à se connaitre, et pour cela, elle va devoir repousser ses limites et apprendre, le lâcher-prise. Et c’est en poussant les portes de L’Aphrodite qu’elle va faire le premier pas vers sa reconstruction.

L’Aphrodite est le Club dont on fantasme un peu toutes en secret. Ce genre de Club où personne ne juge personne car, tout le monde y vient pour y chercher la même chose. Assouvir ses besoins primaires, découvrir et expérimenter les plaisirs charnels tout comme en donner. Trouver ses limites et s’en créer de nouvelles. Un Club tenu de main de maître par la belle Madame M qui veille à son bon fonctionnement, celle qui guidera June dans son apprentissage avec tact et sensibilité et en toute discrétion. La remettant entre les mains expertes de l’impétueux Riley. Dans ses bras, June va découvrir son corps, son plaisir, mais aussi le partage de ce dernier, guidée par ses sens et cette liberté d’éprouver dans cette chambre où elle se donne entièrement à cet homme qu’elle ne connait pas. Qu’elle ne voit pas. Dans cette chambre où Riley va de plus en plus être en demande de cette femme qui le bouleverse et dont il devient accro malgré toute la retenu dont il doit faire preuve envers elle pour ne pas l’effrayer. Il n’est pas lui dans cette chambre. Il se réfrène trop dans ses élans. Pourtant l’amante qui s’abandonne dans ses bras la nuit, le subjugue, l’attire, autant que la jeune femme effrayée le jour. Cette jeune femme qui est bien plus forte qu’elle ne le pense, mais qui n’occulte toujours pas de n’être « pas assez ».

Karyn Adler m’a toujours emportée dans un tourbillon d’émotions comme personne et ce, dans chacun de ses romans. C’est donc les yeux bandés que je me suis plongée dans son nouveau roman Dusk Till Dawn. Mais voilà à chacun sa quête, a chacun sa découverte, et c’est une nouvelle plume sensuelle, joueuse, érotique que j’ai découverte. Une plume qui dévoile la féminité, le plaisir charnel et l’acceptation de succomber à ce dernier, dans une parfaite renaissance, qui est loin de la plume torturée que j’ai connu jusqu’alors. Dusk Till Dawn est romance qui ne manque d’émotions, mais elle seront différentes, à l’image du récit et de l’histoire des protagonistes. Nous sommes dans la découverte du plaisir d’un côté et, dans celle des sentiments amoureux de l’autre. Ezékiel se contente généralement des femmes pour assouvir ses besoins et ne prend pas le temps de découvrir autre chose que du sexe. C’est ce qu’il recherche à L’aphrodite où il peut se montrer sous son vrai jour. Où il peut prendre ce qu’il veut et jeter sans aucun remords. Où il peut être Riley sans que la liberté d’Eziékiel n’en soit impactée. Deux vies bien distinctes. Deux besoins qu’il ne mélange pas. Jusqu’à cette rencontre par hasard qui va lui faire briser ses propres règles et le faire entrer dans un jeu qui pourrait faire perdre à June le jour, la confiance qui renait peu à peu grâce à lui la nuit.

Le cheminement vers les sentiments est très bien mis en place tout comme la psychologie des personnages qui l’accompagne. Tout se fera en douceur. Pas à pas. Étape après étape. June ne va pas se découvrir audacieuse du jour au lendemain, tout comme Eziékiel ne va pas avoir un coup de foudre pour cette jeune femme qui ne convient pas du tout aux attentes pour lesquelles il se rend à L’Aphrodite. Chacun avancera à son rythme et prendra le temps de découvrir l’autre, tout en se découvrant eux-mêmes. Si j’ai aimé ma lecture dans l’ensemble, déjà de par le thème qui est une fois de plus le combat d’une femme, mais aussi par les émotions ressenties, il m’a cependant manqué certaines choses. Trop de questions que je me posais restent pour moi sans réponses, ou peut être que je ne les ai mal comprises. C’est fort possible aussi et même si elles n’entachent en rien le cheminement du récit, elles restent pour moi des interrogations qui mènent à des incohérences parfois, ou un arrière-plan de l’histoire un peu décousu, tout particulièrement en ce qui concerne le fonctionnement de L’aphrodite. Peut-être il y aura-t-il d’autres tomes qui répondront à mes questions, par exemple un récit sur Zia ?

La solaire Zia pour qui j’ai eu un énorme coup de cœur ! Hypnotique, attirante, libre et pleine de bonne humeur. Son personnage donne une lumière différente à la romance dès que cette dernière apparait et c’est ce qui m’a sauvée parfois de certaines petites longueurs. Son personnage apporte le peps et les fous rires qu’il ne peut pas y avoir avec les autres protagonistes. Et j’ai aimé cette manière de l’inclure à l’histoire qui était vraiment pertinente à chaque fois que le récit perdait en rythme avec la découverte de nos héros qui ne peut être justement dynamique que dans la sensualité et la volupté.

Un grand merci aux Éditions Black Ink de m’avoir permis de découvrir Dusk Till Dawn dans le cadre de notre partenariat.

Extrait :

J’appuie sur le bouton d’appel de l’ascenseur, l’esprit un peu perdu. Je sais que Zia n’oserait pas faire quelque chose qui pourrait me mettre mal à l’aise. Mais elle est… elle. Et j’ai peur qu’elle ait organisé un truc du genre « défiler dans la rue, accoutrée d’une tenue ridicule » ou « mecs sexy et presque nus ». Regarder, je ne m’en suis jamais privée. Discrètement, bien entendu. Mais je ne voudrais pas que Denis l’apprenne et s’imagine que j’ai fait quelque chose de mal. Les portes s’ouvrent sur le palier du troisième étage et je sors de mes pensées. La musique qui se diffuse au travers de la porte de l’appartement m’arrache un sourire. Denis n’est pas vraiment du genre romantique. Pourtant, c’est bien du Barry White qui murmure dans le séjour, alors que j’ouvre la porte. Ça sent divinement bon et les bougies, disséminées çà et là, me font imaginer mille et un scénarios. Je retire mes talons, ôte ma veste et parcours le couloir qui mène à la chambre, à la recherche du grand amour de ma vie.

J’aurais dû me poser quelques questions, avoir des doutes. J’étais censée ne pas rentrer, ce soir. Il le savait. J’aurais dû me demander pourquoi, après sept ans d’amour, dont trois de vie commune, jamais il ne m’a offert ce genre de soirée romantique. D’ailleurs, j’aurais dû me demander à qui appartenait ce sac qui traînait sur le canapé. Tout ça, je n’y ai pas prêté attention. Parce que mon cerveau a refusé de douter de lui. Parce qu’il est tout pour moi et que je suis tout pour lui. Alors, à l’instant où j’ouvre la porte, c’est mon monde qui s’écroule. C’est mon cœur qui s’étiole. C’est mon âme qui s’abîme.

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