✧˚₊‧୭⁺‿︵ Clair-Obscurs Tome 2‿︵⁺୭‧₊˚✧
Auteur :
Genre : Romance
Editions : Black Ink Editions
Ebook : 4.99 €
Broché : 17.00 €
✧˚₊‧୭⁺‿︵ Résumé : ‿︵⁺୭‧₊˚✧
« Ars longa, vita brevis. »
« L’art est long, la vie est courte. »
Rachel entretient désormais une relation interdite avec son étudiant sanguin.
Sandro incarne sa source d’inspiration artistique comme elle est devenue la sienne. Il la libère de ses carcans et la pousse à s’affirmer en tant que femme.
Leur passion émaillée de couleurs vives et de nuances douloureuses compose un portrait clair-obscur d’une intensité sans égale.
Mais une tension anxiogène se referme sur eux comme un étau. À l’École des beaux-arts, des incidents inquiétants se produisent parmi les élèves. À la maison, Rachel doit mentir à son mari pour cacher son adultère tandis que Sandro se voit forcé de doucher les ardeurs de ses deux jumeaux, aussi borderline que lui, qui brûlent de jouer avec sa nouvelle muse…
En parallèle, le jeune homme se révèle de plus en plus instable sur le plan psychologique. Il est sujet à de violentes crises de frénésie, exacerbées par son addiction à la drogue.
Mû par ses pulsions destructrices, il repousse sans cesse les limites de leurs défis empreints de perversion.
L’ombre de la peur resserre ses griffes glaciales autour du cœur de Rachel.
Pourtant, elle est prête à prendre tous les risques pour sauver Sandro du gouffre de la folie, quitte à y plonger elle-même.
Entre les ténèbres et la lumière qui définissent les amants maudits, qui remportera la dernière partie du plus dangereux de leurs jeux ?
✧˚₊‧୭⁺‿︵ Mon avis : ‿︵⁺୭‧₊˚✧
Que dire … Wahouuuuuuu !
Si le premier tome était prometteur, je dois avouer que le second a dépassé toutes mes espérances. Je ne m’y attendais vraiment pas. Anna Triss a su me duper et se jouer de moi à la perfection et il est très rare que je ne vois pas venir les choses. Cela m’a rendu euphorique, excitée d’aller de découverte en découverte, de rebondissement en rebondissement, et ce, jusqu’au point final qui là encore, m’a scotchée ! Que c’était bon ! Tordu, machiavélique, passionnel, intense et addictif au plus haut point. Un roman Clair-obscur tout en nuances de variations émotionnelles démentielles. Noir et lumineux à la fois. Angoissant, percutant, bouleversant, palpitant et époustouflant ! Une piqûre d’adrénaline à l’état pure !
Ce roman est juste une bombe livresque !
Sandro et Rachel, les amants maudits du lac…. Roméo et Juliette font pâle figure à côté de leur histoire. Il faut dire qu’Anna Triss ne va pas faire dans la dentelle. Elle va au bout des choses et ne les épargne en rien. Non rien… Une scène restera d’ailleurs, gravée à jamais dans ma mémoire. Quel art dans sa plume ! Ce tableau Clair-obscur m’a fascinée autant qu’il m’a remué les tripes. Je me demandais jusqu’où elle irait et la réponse était pourtant simple… Comme tout artiste qui crée son œuvre, Anna Triss m’a emportée dans sa folie pour faire de cette scène une œuvre d’art magistrale, surréaliste… Je ne pouvais dire si j’aimais ou pas tant c’était dérangeant et pourtant, aucun mot ne pourrait égaler les sentiments qui m’ont envahie… j’ai presque envie de dire que c’était, viscéral ! Magnifique dans sa noirceur ! Sublime dans sa dépravation. Sensuel, sombre et intense à la fois. Il est clair que je dois être aussi un peu tordue pour aimer cette romance sombre et ses personnages à ce point. Mais j’assume et j’en redemande !
Sandro est un mélange à lui seul de plusieurs grands noms de l’art. On peut retrouver en lui un peu de Dali, de Van Gogh, de Rodin ou en encore de Picasso. Surement bien d’autres dont je ne connais pas les histoires. Ce héros qui m’obsède encore par son regard hypnotique et son piercing que je pouvais même sentir par procuration, mais surtout par ses fêlures… Cet homme, cet amant maudit, cet artiste fou balloté par les chaos de son existence et ses bleus à l’âme. Il est si… tourmenté, écorché à vif, spleenétique, beau comme un dieu et complètement habité de sa mélancolie qui le rend à la fois fou et romantique. Son monde est électrique, sauvage, passionnel, mais vide de sens sans sa muse. Rachel, sa professeure d’art…
Sulfureuse, passionnée, elle est pour Sandro sa source de création, mais aussi de destruction. Elle va basculer du côté obscur avec lui et paradoxalement, retrouver la lumière en s’enfonçant dans les ténèbres de son amant. Elle se révèle à travers ses yeux, ses jeux, ses envies et son désir pour cet élève fou pour lequel elle est prête à jouer à des jeux pas très catholiques. Elle, la petite prof dépressive, mariée à un pervers narcissique, qui n’a de cesse de la rabaisser, se voit être du jour au lendemain, le centre du monde d’un homme. Malgré ses doutes et les convenances, malgré les crises de Sandro, malgré ses frères qui lui font peur, elle ne lâche rien. Elle ne peut plus se passer de lui. Mais, jusqu’où est-elle prête à le suivre dans sa folie et ses jeux Clair-obscurs ?
Ne pourrait-il pas la mener au point de non-retour ?
Je n’ai pas lu ce livre, je l’ai vécu tant l’auteure nous happe à l’intérieur de ce dernier. Je dirais aussi qu’elle nous manipule à sa guise tout au long de la lecture et elle est très forte. Sa plume est fantastique, fluide et addictive. Avec ce second tome, elle nous fait monter dans un ascenseur émotionnel et nous tourmente de bien des façons jusqu’à nous apporter une fin des plus exceptionnelles ! Sa plume est d’une telle richesse. Elle possède une belle culture, mais surtout, une palette de nuances d’émotions qu’elle orchestre d’une façon magistrale. Tout comme l’intrigue et la psychologie des personnages. Le travail que l’auteure a dû faire pour écrire ce roman n’a pas dû être facile. Mais tout est fait avec brio dans le moindre détail, au millimètre près et avec une sacrée audace.
Si je n’avais pas vu le côté Dark dans le premier volet, je peux vous garantir qu’avec ce second tome qui clôture la duologie, on est en plein dedans ! Cela fait plus d’une semaine que je l’ai terminé et pourtant, il me hante encore. Je voulais que les palpitations retombent avant de vous écrire mon avis, car, on est rarement objective lorsqu’on est emportée à ce point par une lecture (peine perdue). Une lecture parfois très douloureuse qui remue les tripes, nous déroute et nous apporte son lot d’émotions uniques dans beaucoup de passages clés, et un panel de sentiments électriques qui ne nous quittent pas d’un bout à l’autre.
Je vous invite à découvrir au plus vite cette œuvre d’art qui en renferme beaucoup d’autres entre ses pages et que vous pouvez retrouver exposé sur toutes les plateformes de téléchargements légales, mais aussi dans sa version papier.
Un grand bravo à Anna Triss ! Merci pour ton audace et ton ingéniosité. Merci encore une fois à Black Ink Éditions de m’avoir fait découvrir cette dark romance démentielle.
°·..·°¯°·..· Extrait : ·..·°¯°·.·°
Un vague sourire s’imprime sur mon visage tandis que mes frangins rient à gorge déployée, mais je n’ai pas la tête à triper avec eux ce soir. Je suis attiré comme un aimant par ce qui se cache dans mon atelier. Je serai bien plus détendu une fois que j’aurai passé mon territoire au peigne fin.
Sans proférer un mot, je me dirige vers la pièce verrouillée. Derrière moi, Raph et Andrea redeviennent muets. Je sens leurs quatre yeux peser lourdement sur mon dos nu trempé d’un voile de transpiration alors que j’insère la clé dans le trou de serrure.
Lorsque j’ouvre la porte, le bas de celle-ci bute à mi-chemin sur un objet en bois qui racle le sol. Je baisse la tête en pénétrant dans l’atelier. Mon chevalet, cassé en plusieurs morceaux ! Je blasphème. Je vais devoir en racheter un.
Bilan, un désordre apocalyptique encombre mon antre.
Toiles ratées, brisées par mes mains.
Croquis déchirés.
Chiffons en lambeaux.
Tubes explosés.
Dessins préparatoires rayés.
Pinceaux, crayons, stylos, brosses, rouleaux, burins, colles, éponges et gommes dispersés sur le sol.
Éclaboussures de peinture à droite à gauche.
Gribouillis abstraits sur les murs.
Bouteilles de tequila vides et cendriers croulant sous les mégots de joints : drogue et alcool, les deux essences auxquelles j’ai carburé. Voilà d’où provient l’arrière-goût dégueulasse qui s’attarde sur mes papilles.
Je vais passer des heures à tout nettoyer et ranger. D’ordinaire, ce n’est pas aussi bordélique. On dirait que j’ai été foudroyé par un accès de rage au cours de ma crise et que je me suis défoulé sur tout ce qui m’entourait, comme un animal sauvage incontrôlable. Pas bon, ça…
Mon regard échoue sur une grande toile de forme carrée de deux mètres, adossée au mur, recouverte par un vieux drap blanc et froissé. Je l’ai bâchée avant de me barrer de mon atelier. C’est insolite. Perturbant, même.
Je tire sur un pan de tissu d’un geste sec. Il glisse théâtralement à terre, tel un immense linceul.
J’ai utilisé des pastels. Les tons rouges et noirs prédominent. Le mal de crâne qui martèle mes tempes depuis mon réveil se met à pulser au rythme anarchique de mon cœur.
Avec un frisson instinctif, je recule pour avoir une vision d’ensemble sur la toile XXL où figurent trois scènes encadrées par de longs traits sombres, nerveux et fébriles, comme un enchevêtrement de griffures.
Un triptyque.
Le chiffre trois, encore et toujours.

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