L’avis de Carine sur : Le highlander de l’appart du dessous, un roman de Marjorie Burbaud chez Addictives Editions

✧˚₊‧୭⁺‿︵ Le highlander de l’appart du dessous  ‿︵⁺୭‧₊˚✧


Auteur : Marjorie Burbaud

Genre : Romance

Editions : Addictives

Ebook : 4.99 €

✧˚₊‧୭⁺‿︵ Résumé : ‿︵⁺୭‧₊˚✧

Ils ont tout en commun : la même rage, le même désir, le même immeuble…

Dès leur première rencontre dans un pub écossais, Lila le sait : si Reid ne lui saute pas dessus, c’est elle qui va se jeter sur lui. L’attirance entre eux est trop puissante pour qu’il en soit autrement. Mais en une nuit, tout bascule.
Deux ans plus tard, Lila veut se venger de Reid et lui ne veut plus jamais entendre parler d’elle.
Le problème ? La passion entre eux est toujours là, presque aussi brûlante que leur rage.
L’autre problème ? Reid vient d’emménager dans l’appartement juste en dessous de chez Lila.
Comment résister, quand seulement un étage les sépare ?


✧˚₊‧୭⁺‿︵ Mon avis : ‿︵⁺୭‧₊˚✧

Une fois de plus je n’ai pas les mots… Je referme ce roman et je suis exténuée. Comme si j’avais lu en gardant mon souffle en apnée tout au long de ma lecture. Comme si mon cœur allait céder à chaque page tournée. Comme si j’avais couru un marathon après une vérité silencieusement retentissante. Une vérité ? Non, des vérités. Leurs vérités. Celles de Lila et Nate ou Lola et Reid? On a tous sa propre version de vérité, car c’est celle que l’on a vécu, que l’on vit et surtout que l’on garde à l’esprit. Elle est celle qui peut nous libérer, mais aussi nous enfermer. Qui nous garde dans un raisonnement, dans un état d’esprit nous protégeant, car se confronter à une autre vérité pourrait être destructeur. Ou révélateur ? Non ?

Le Highlander de l’appartement du dessous est une histoire qui démarre par un mensonge… ou une omission… une frontière bien aléatoire selon les points de vue, selon les vérités de chacun. Lila et Reid passent leurs vacances en Écosse où il aura suffi d’un regard, une bière, un jeu, et leur destin va s’emmêler, ou plutôt s’en mêler. Et lorsque au petit jour, leur nuit disparaît, il ne reste plus que des mensonges cendreux et des vérités imprévues. Chacun emmuré dans sa réalité personnelle…

Mais, lorsque le destin les réunis à nouveau, il est à la fois salvateur et tortionnaire. Un choc des titans entre passé et présent, désir et dégoût, haine et amour. Une lutte sans faille entre le corps et l’esprit, le cœur et la raison… Une dualité à laquelle la plume de l’auteure nous fait participer sans préavis et sans possibilité de s’y échapper. On souffre avec eux… terriblement… intensément… horriblement… à tout de rôle… Lors d’un conflit, il nous arrive de prendre parti pour l’un ou pour l’autre (je suis d’accord avec elle, ou pas. Je le comprends lui et pas elle)… Et pourtant, dans cette lecture, chapitres après chapitres, mon cœur, ma raison, mon attachement et ma compassion n’ont cessé d’osciller entre l’un et l’autre, alors même que la vérité, leur vérité, n’était pas encore dévoilée… C’était à la fois effrayant, galvanisant et super addictif.

En tant que lecteur, on est spectateur de cette histoire. De cette rencontre de deux êtres créant un fossé entre eux, et dont chacun est la limite de l’autre. Lila est une jeune femme plus qu’intelligente, et pourtant ce soir-là face à cet homme qui va piquer sa curiosité, et la nôtre soyons honnête, elle perdra son sens de l’analyse si pointilleuse. Elle avoue elle-même que le cadre et la stabilité font partie intégrante de sa vie. D’ailleurs ce voyage en Écosse a été programmé pour tester ses barrières, et cette fameuse soirée au pub ainsi que cet homme assis en face d’elle fera exploser ses cloisonnements, laissant libre cours à sa spontanéité et son impétuosité sous couvert d’une insolence verbale particulièrement affinée.

L’auteure va nous régaler de joutes verbales entre Lila et Reid. Et que dire des petits noms dont ils s’affublent et nous plongent directement dans leurs origines respectives ? Un pur délice caramélisé !

Tablet est d’ailleurs le surnom de Reid que lui donne ses amis en écosse. Ce caramel mi-dur qui le caractérise parfaitement : un corps tout en sculpture avec un cœur bien tendre, qui ne peut que nous faire fondre. Une douceur mystérieuse, enrobé de non-dits et d’énigmes, laissant un arrière-gout d’inconnu.

Cette avidité incontrôlable, que Lila et Reid auront bien du mal à refouler et encore moins à rassasier, va les engloutir et ne cessera de croître avec les années de diète, deux années plus précisément, séparant leur nuit en Écosse de leurs retrouvailles à Denver, à un étage l’un de l’autre d’un même immeuble. Alors faisant fi de leur désir, ils vont essayer de se haïr, se focalisant sur leur vérité.

Entre silences éloquents et hurlements silencieux, ce roman fut un envoutement désenchantant ! Une lutte permanente, non pas entre le bien et le mal, mais la souffrance et le supplice, la douleur et le déchirement, le tourment et la torture, l’aversion et l’amour. C’est une histoire qui parle de mensonges et d’apparences, mais aussi de vérités et de certitudes, de celles qui confortent sans pour autant apaiser. Une histoire où le passé est omniprésent, le désir explosif, la colère sourde, l’amertume destructrice et l’amour non-dit, le tout raconter par la magnifique plume de Marjorie Burbaud que je découvre avec cette romance. Une plume à la fois sensible, pétillante, captivante et très addictive.

Je ne peux que vous conseiller cette romance qui vous pousse à aller chercher au fond de vos tripes les maux à mettre en mots, qui vous inspire autant que vous aspire dans un souffle de désespoir et un murmure d’espoir…

Ha… j’oubliais le Mot magique 😉 Un grand merci aux Éditons Addictives pour m’avoir permis de découvrir cette histoire en service presse numérique. Merci également à Marjorie Burbaud pour ce coup à mon cœur et à mes tripes. Je me souviendrai longtemps de ce que j’ai ressenti là !


✧˚₊‧୭⁺‿︵ Extrait : ‿︵⁺୭‧₊˚✧

Face à lui, je suis beaucoup moins confiante que deux tables plus loin, mais il est hors de question de le montrer.

– Depuis quand est-ce qu’un homme commande une femme en la montrant du doigt ? lancé-je en buvant une gorgée de ma bière pour cacher mon trouble.

– C’est ce que tu penses que j’ai fait ? Te commander ? Sa voix grave et sexy s’enroule autour de ma gorge.– Tu appelles ça comment, toi ?

– Inviter silencieusement.

– C’est un oxymore, ça.– Un oxymore qui t’a plu, puisque tu es venue.

– Un oxymore qui m’a intriguée, puisque j’ai bien voulu venir, corrigé-je. Il arque un sourcil et un sourire arrogant étire ses lèvres. Il ne manquait plus que ça.

– Depuis combien de temps es-tu sur le territoire écossais, Miley Cyrus ? rétorque-t-il d’une voix profonde qui me donne envie de me mordre la lèvre. Qu’il fasse référence à la version Hannah Montana ou à la version Wrecking Ball, je le prends moyennement bien. Cela me fait penser à ceux qui répondent « elle est gentille » à la question « comment tu la trouves ? ». Ses yeux sont un mélange saisissant entre le gris et le vert. L’ancre s’enfonce un peu plus. Son parfum flotte dans l’air, brut, suave. L’aura de cet homme est si chargée de luxure qu’il ne pourrait pas faire un pas dans une église. Toutes les croix basculeraient à l’envers.

– Une semaine, Jamie Fraser.

– Ce qui explique le fait que tu sois vierge en matière de manières de Highlanders. Étant donné le regard arrogant qu’il pose sur moi, j’ai dans l’idée que le mot vierge n’est pas utilisé de manière innocente. Cet inconnu est un joueur et il me prend pour sa nouvelle proie. Intéressant. Est-ce que j’ai l’air d’une fichue ingénue ?

– Toi, un Highlander ? Je n’ai pas lu les mêmes livres, visiblement.– Les hommes étaient comment dans les tiens ?

– Charismatique. Sexy. Dangereux.

– Ma personnalité, donc. Oh, j’ai l’impression que c’est tout à fait vrai.

– Tu aimerais bien.

– Ma grande, vu tes lectures, je pense avoir cerné le genre d’hommes que tu aimes.

– Les vrais ? raillé-je.

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