───●◎●───Titre : ───●◎●───
98 Cliff Stone Avenue
Auteur : Lisa Calvi
Genre : Romance
Editions : Black Ink
Ebook : 4.99€
Broché : 18.00€
Résumé :
98, Cliff Stone Avenue.
C’est précisément à cette adresse que vivent les six étudiants d’une colocation plutôt atypique.
Lorsque Madison Clarke intègre le clan, elle ne se doute pas un seul instant que son passé douloureux aura des répercussions sur tous les autres membres. Et elle n’imagine certainement pas qu’elle trouvera en William Barrett, cet étudiant aussi séduisant que désagréable avec elle, un allié. Ou bien plus encore…
Mais comment se laisser aller aux sentiments quand on s’est juré de ne plus jamais aimer ?
Et si les monstres du placard devaient ressurgir et entrer en collision avec le présent de tous, l’amour aurait-il toujours sa place dans l’avenir ?
Bienvenue au 98, Cliff Stone Avenue.
C’est précisément l’adresse d’une profonde amitié, d’un amour piquant, mais aussi d’un drame qui pourrait tout faire voler en éclats.
───●◎●───Mon avis : ───●◎●───
Clic clic… en deux tours de clé, je vous souhaite la bienvenue au 98, Cliff Stone Avenue à Bakersfield California. Une adresse qui comptera à tout jamais… Une adresse qu’on ne peut oublier… 98, Cliff Stone Avenue c’est plus qu’une simple adresse. C’est tout une histoire… Une histoire forte en émotions et en amitié que vont nous raconter les habitants de cette coloc pas comme les autres. Poussez la porte, venez découvrir cette magnifique histoire et voir qui sortira gagnant de cette partie de Poker atypique des Golden Dreamers.
Justin, Madison, Carmen, William, Christopher et Melissa n’auraient jamais du se rencontrer, mais ils ont tous poussé la porte du 98 Cliff Stone Avenue. Tous des projets et des rêves pleins la tête, des envies de liberté, de pouvoir, ou encore de fuite. Tous différents mais, tous très attachants.
Justin Pratt, l’héritier d’un magna du pétrole, est à l’origine de la coloc. Son père lui a payé une maison à côté de la fac pour ses études ( ne nous refusons rien n’est-ce pas) Mais ce dernier à des travers qu’il souhaite cacher aux yeux de sa famille, et surtout du comptable de papa ! Alors, trouver des colocs pour avoir du cash pour ses addictions était l’idée la plus lumineuse. Et c’est William Barret qui toquera le premier à la porte…
William Barret arrive du Texas. Joueur de poker invétéré, il est le connard de la coloc dont l’arrogance le pousse toujours plus loin. Son unique but est d’exceller dans tout ce qu’il fait, tout ce qu’il touche. Il se doit d’être le meilleur aussi bien dans ses études que dans sa vie, mais aussi être au-dessus de tout et de tous. Et dans la coloc, il le fait bien savoir ! D’ailleurs, il n’est pas là pour rien. Il sait parfaitement s’entourer pour avoir un carnet d’adresses dont il pourrait se servir plus tard. Sauf que, dans les rouages de son plan, la petite dernière arrivée ne lui sert à rien ! Madison Clarke est juste… Madison. Cette blonde fluette, très secrète, colleuse d’affiche est bien trop… transparente. Fille de personne d’important, réservée, elle n’a aucune niaque, aucun attrait pour lui. Et il aime bien le lui faire savoir… Pourtant, c’est aussi cette petite blonde sans importance qui va le faire vaciller… Bien trop souvent. Car, sans vouloir vraiment, mais le cachant très bien, Will sera celui qui se montrera le plus protecteur… À sa manière.
Madison n’a rien en commun avec le clan et encore moins les deux autres filles qui partagent la coloc. Face à Melissa, l’extravertie et Carmen, la Latina sulfureuse, aussi forte qu’elle peut être sombre, elle ne fait pas le poids et tant mieux ! Passer inaperçue lui va très bien. Se mélanger aux autres ? Très peu pour elle. Pourtant, Christopher, le beau Gosse populaire de la fac et de la coloc se rapproche dangereusement d’elle… Le veut-elle vraiment ?
Tout les six n’ont rien en commun. Ils ont chacun leur histoire, leurs failles, leurs fêlures, leurs défauts et leurs secrets. Mais c’est justement leurs différences qui feront leur force face à tout ce qui les attend. Et nous allons les suivre pendant plusieurs années. Les voir s’apprivoiser, évoluer, grandir, se faire confiance, se ramasser, pleurer, atteindre leurs rêves… ou pas.
98 Cliff Stone Avenue, est un magnifique roman sur l’amitié, l’amour, mais surtout, sur la construction et reconstruction de tous ces personnages qui cachent une belle sensibilité et des émotions énormes derrière une carapace qui se fissurera au fil du temps, de leur galère, de leur rires et de leurs larmes. Tous ensemble jusqu’à ce que la porte du 98 ne s’ouvre plus devant eux, mais se referme derrière leur passage…
Lisa Calvi m’avait déjà emballée avec les Ephémères, mais avec 98 Cliff Stone, elle me confirme son talent pour l’écriture. Sa plume est d’une telle douceur dans la douleur et si forte à la fois qu’elle ne peut que toucher à tous les coups et on ne peut être que comblé par toute cette palette de sentiments et d’émotions qu’elle nous offre. J’ai été emportée du prologue au mot fin en naviguant sur une fluidité parfaite et sans temps mort. J’ai vécu cette histoire comme si j’étais la septième coloc du 98. Combien de fois ai-je voulu toquer à la porte et les aiguiller ? Combien de larmes ai-je versé avec eux ? Combien de rires sont sorties aussi naturellement que si je partageais la même pièce qu’eux ? Beaucoup. Cette histoire d’apparence simple est bien plus complexe au fond. On va entrer dans leur intimité, dans leur passé et affronter avec eux les démons qui les rongent. Cette amitié que l’on peut penser bancale à plusieurs reprises est vraiment loin de l’être. Ils sont soudés. Tous. Malgré leurs différences, leurs divergences, leurs démons, tous ensemble ils feront front. Mais le destin peut-être bien trop cruel et faire que tout change…
Autour de cette magnifique amitié, bien entendu on ne fera pas l’impasse sur l’amour qui sera le fil rouge de ce roman autour d’une intrigue dramatique qui fera frémir et surtout qui va bouleverser. Une romance qui aura du mal à naitre tant elle sera étouffée par la peur. Peur des sentiments, peur de perdre ses rêves et ses ambitions, peur tout simplement pour l’autre aussi… Cette peur qui tiraille, se mêle et s’emmêle dans cette coloc, mais aussi une peur qui unit, et réunit.
Tous les colocs ont leur place et leur importance dans ce récit et chacun aura sa voix aux chapitres. Nous ne sommes pas vraiment dans un roman chorale, mais ponctuellement, nous retrouvons le point de vu de chacun à chaque moment opportun. Et ça, c’est vraiment la cerise sur le gâteau ! J’ai été sous le charme de chacun d’entre eux, des personnages hauts en couleurs et parfaitement imparfaits auxquels on ne peut que s’attacher même lorsqu’ils montrent le pire d’eux-mêmes.
Merci à Lisa Calvi pour cette magnifique histoire. Par sa plume, à laquelle on ne peut que succomber, elle m’a une nouvelle fois bouleversée d’un bout à l’autre.
Merci à Black Ink Editions pour sa confiance en me permettant de découvrir autant de belles lectures en service presse.
Extrait :

Année 1
Septembre
William
« Étudiant en première année propose bon plan logement à l’extérieur du campus. Loyer négociable, mais décontraction exigée. Locataires trop sérieux ou maniaques s’abstenir. »
Je longe Cliff Stone Avenue et ses vastes demeures campées sur leurs tapis de pelouses impeccables. Les façades blanches des villas reflètent une lumière éblouissante. Justin m’a précisé que les visites ne débutent qu’à 14 heures.
12 h 30, je cogne à la porte. Premier arrivé, premier servi ! J’ai déjà gagné ma place, mais je tiens à choisir la meilleure chambre. J’ai plumé cet abruti au poker hier soir, le con n’a rien vu venir. À court de cash, il a joué une piaule dans sa coloc. Une aubaine aussi sidérante que jouissive. Les cours commencent bientôt, et plutôt crever que d’intégrer une fraternité sectaire, ou de partager ma chambre universitaire avec un crétin aux hormones douteuses.
Elle est pas mal cette baraque, en plus. Rutilante, au milieu de son jardin soigné, elle illustre à merveille la demeure familiale bon chic bon genre, si ce n’est ce bardage vert pomme ridicule !
Après avoir frappé plusieurs coups, je m’excite sur la sonnette. Personne. Je ne compte pas rester planté là encore une heure et demie ! Je fais les cent pas sous le porche, claquant mes boots en cuir sur le plancher impeccable. Il fait une chaleur de bête, sans un brin de vent. Je peine encore à réaliser que la Californie est mon nouveau terrain de jeu. Enfin, barré de chez moi ! Bye bye, le Kansas. J’ai laissé derrière moi mes cinq sœurs, mon paysan de père, et ce putain de ranch dans lequel j’ai grandi. Fini la poussière et l’odeur de bétail que j’exècre depuis toujours ! Place à la modernité, à la civilisation, à la diversité… La vie, la vraie !
Bon, mes premières heures californiennes ont mis à mal mes rêves de changement. Après avoir flâné quelques jours à Los Angeles, le niveau désolant de superficialité au mètre carré m’a quelque peu fait déchanter. Tout est démesuré là-bas : les filles trop peroxydées, les mecs trop bronzés, les vieux trop assistés, sans parler des clébards déguisés en humains ! Mon seul plaisir dans cette fourmilière clinquante de fric et d’hypocrisie était de mater les belles bagnoles. Chaque vrombissement de Porsche, Ferrari, ou autres Lamborghini, roulant sur les larges routes bordées de palmiers, a confirmé ma soif de réussite insatiable. Un jour, je m’offrirai tout ce qui se fait de plus beau et de plus cher.
J’arme mon poing dans l’intention de maltraiter cette foutue porte, lorsque j’entends la poignée s’actionner. Pas trop tôt ! Une silhouette flegmatique se dessine dans l’embrasure.
— C’est quoi ce bordel, mec ? Je suis en train de pioncer, là… baragouine l’individu en se frottant les yeux, torse nu dans son pyjama à carreaux rouges et noirs.
Il semble ne pas me reconnaître. J’opère un mouvement de recul lorsqu’il bâille de toute son haleine fétide directement sous mon nez.
— C’est pour la chambre, dis-je en apnée. Je suis un peu en avance, mais j’ai une journée chargée. Possible de visiter ?
Sans attendre son approbation, je m’impose dans son sillage et m’engage dans le corridor, d’un pas déterminé. Il marmonne son mécontentement, claque la porte derrière nous, puis me suit, traînant ses pieds nus sur le parquet luisant.
Les murs d’un blanc immaculé contrastent avec le bordel sans nom qui règne dans la maison. Avant que je ne puisse exprimer ma stupeur face à ce capharnaüm, le jeune glandeur me somme de ne pas prêter attention au tas de fringues qui jonche la moquette claire du salon à ma gauche, et aux détritus qui s’amoncellent sur le mobilier acajou de la cuisine, à ma droite.
