L’avis de Carine sur le roman de Ludivine Delaune, Les gens comme nous chez Black Ink Editions

───●◎●───Titre ───●◎●──

Des gens comme nous

Auteur : Ludivine Delaune

Genre : Romance

Editions : Black Ink

Ebook : 4.99 €

Broché : 17 €

╺╺╺╺╾ Résumé : ╼╸╸╸╸

« Il y en a partout des gens comme nous, à chaque coin de rue, mais il y en a peu des comme toi, Charley. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu es spéciale… Alors, cesse de douter et ose être qui tu es. Et tous les jours, raconte-moi ce que tu fais. Donne-moi la force de me relever ! »

Charley, écorchée par les trahisons, va sortir de sa coquille pour sa sœur Haley, hospitalisée, et se confronter aux autres avec sa pudeur et son humour décalé. Il y aura des rendez-vous, de l’imprévu et surtout LUI. Cet homme surprenant aux yeux azur, celui qui ne révolutionne pas le monde mais parvient à bousculer le sien.

Autant de rencontres qui vont la heurter et lui offrir la certitude que les secondes chances sont parfois plus lumineuses que les premières avec des gens comme nous…

───●◎●───Mon avis : ───●◎●───

Parce qu’il y a partout des gens comme nous, comme toi, comme moi… Parce qu’il y en a peu comme Ludivine Delaune qui ont l’art et la manière de mettre les mots sur les maux tout en posant ses tripes sur chacun d’entre eux. Parce qu’il y a : Des gens comme nous… Un roman qui bouscule, et qui offre un magnifique feu de Bengale à nos barrières en les faisant, au fil des pages, partir en fumée pour nous permettre de voir au-delà de nous même… Une belle leçon et philosophie de vie, qui ne pourront vous laisser indifférent. Un sublime rayon de soleil qui perce les nuages d’une tempête, juste pour nous dire qu’il ne résoudra pas les intempéries, mais qu’il ose se montrer… Qu’il ose exister pour que des gens comme nous, ceux qui ont des doutes, des épreuves, ceux qui ont peur dans la tempête, et que les jours de pluie rendent tristes, puissent conserver l’espoir de journées beaucoup plus lumineuses…

« Le plus beau reste à venir »

Des gens comme nous est avant tout l’histoire de deux sœurs soudées à la vie à la mort. Avec d’un côté Haley, une femme qui était pleine de vie et qui est aujourd’hui clouée sur un lit d’hôpital. Elle végète sans force, épuisée par son traitement avec pour seule visite celle de sa sœur et le personnel hospitalier. Puis nous avons Charley très introvertie qui peine à s’ouvrir aux autres. Trahie et bafouée par le passée, elle se complait aujourd’hui dans une vie solitaire où personne ne pourra plus lui faire de mal. L’amour fait mal, l’amitié aussi. La famille n’en parlons même pas ! Alors comment faire confiance à nouveau ? Comment ne pas avoir cette trouille qu’en s’ouvrant à nouveau elle ne va pas une fois de plus tomber ? Charley n’a qu’Haley et Haley n’est plus que l’ombre d’elle-même dans cette chambre 122 qui sent l’antiseptique à plein nez… Et si elle la perdait elle aussi ? Charley alterne entre son domicile où elle télétravaille et ses visites à sa sœur jusqu’au jour où Haley va lui dire que ça suffit. Elle ne peut pas vivre sa vie et hors de question que sa sœur ne vive pas la sienne. Alors, elle va lui faire une demande particulière… Sors ! Va vivre pour nous deux ! Tombe amoureuse ! Fais des choses que tu n’aurais jamais osé faire et raconte-moi. Donne-moi la force de vivre à travers toi. Ose être enfin toi-même et cesse de te cacher. Ouvre la porte de ton cœur, de ton âme et laisse entrer les gens. Car des gens comme nous il y en a pleins. Et toi, Tu es si spéciale…

Si Charley n’a jamais eu la force de le faire pour elle, pour sa sœur elle est prête à tout ! Et au fil de ses rencontres, elle va apprendre. Apprendre des gens, s’insuffler de leur force, de leur douleur aussi. Elle va se découvrir et se redécouvrir. Chaque rencontre sera une étincelle de plus dans son regard et une pierre de plus à l’édifice de sa reconstruction sans savoir encore si cet édifice aura la porte ouverte aux autres ou si elle le gardera fermé à clé comme toujours. Arrivera-t-elle à accorder une place moins importante aux malheurs qu’à tous les petits bonheurs de la vie jusqu’à trouver la paix ? Si « Bâtir des châteaux en Espagne » est une métaphore illusoire, pour Ludivine Delaune, bâtir des châteaux de sables va apporter des fondations solides à la vie de Charley sur lesquelles elle va enfin commencer à se reconstruire…

C’est avec une douce odeur de lavande qu’Avec Des gens comme nous, Ludivine Delaune m’a une fois de plus emportée dans la douceur de la douleur. Elle manie sa plume telle une magicienne de l’émotion qu’elle nous retranscrit à la perfection. Cette émotion qui bouleverse, qui touche, qui fait rire et pleurer. Cette émotion qui s’échappe du récit pour venir nous atteindre en plein cœur et nous donner tout à coup une autre vision de la vie pour des gens comme nous. Que les rêves ne sont pas qu’une simple illusion et que derrière l’illusion se cache toujours une vérité. Une quête de soi sur le chemin de la vie où qu’importe les déceptions ou les épreuves qui nous font face, il ne faut pas se contenter de survivre en bord de route, mais de la vivre ! Qu’importe la vitesse à laquelle on va rouler sur ce chemin du moment où on continue d’avancer en vivant chaque mètre parcouru. Et surtout pas seul, car Des gens comme nous il y en a pleins, même si chacun d’entre nous est unique. Ensemble, c’est tellement plus facile et amusant et il ne faut pas oublier que même si on trébuche, même si on tombe bas, on peut toujours se relever et tout recommencer. Si les autres n’aiment pas ce que l’on fait qu’importe, il faut ressentir et vivre sa vie telle qu’on le souhaite.

Des personnages qu’on ne peut qu’aimer. Tous ! Ils sont tous tellement importants et apportent tous énormément dans ce récit. Les bons, comme les mauvais desquels Charley apprendra. Et si c’est Haley qui ravira notre cœur, « Lui » ne sera pas en reste. Cet homme est vraiment attachant, touchant et tendre. Tout comme leur relation peut l’être. Ils vont s’apprivoiser tout doucement, se découvrir et surtout, ils vont lutter sur les mêmes peurs qui les tiraillent.

Dans chacun de ses romans, Ludivine nous oblige à faire cette rétrospective de notre vie et nous pousse dans nos retranchements en nous faisant passer des messages très poignants. Des gens comme nous, c’est plus qu’une histoire, plus qu’un roman. C’est avant tout une belle leçon de vie qui peut s’appliquer à tous les lecteurs qui ne pourront pas rester indifférents face à ce réalisme et cette psychologie de la vie que nous offre Ludivine Delaune. Et pour cela, une fois de plus, je lui dis un grand merci de nous communiquer autant d’ondes positives dans ses messages et l’explosion de toutes ses émotions, tel un feu d’artifice exceptionnel de sensibilités et de bouleversements.

« Tu ne révolutionnes pas le monde, mais tu le bouleverses le mien »

Des gens comme nous, un roman qui m’a touchée, m’a conquise et surtout qui a su parler à mon âme. Un roman coup de cœur sans aucun doute !

Un grand merci à Black Ink Editions pour m’avoir permis une nouvelle fois de me délecter d’une telle pépite en service presse numérique.

╺╺╺╺╾ Extrait : ╼╸╸╸╸

Toujours vexée qu’elle veuille se débarrasser de moi, je ne fais aucun effort pour comprendre et reste la cuillère suspendue au-dessus du bol. Haley se redresse doucement à l’aide de la télécommande du lit. Son visage émacié me fait toujours autant mal, ses yeux, identiques aux miens, sont cernés, mais dans ses prunelles brûle encore la petite flamme. Celle qui réchauffe son corps meurtri, qui éloigne temporairement les métastases de ses autres organes. 

— Vis des choses incroyables et simples. Tombe amoureuse encore une fois, rigole à en uriner dans ta culotte, saute en parachute, plonge dans une cascade turquoise, chante à t’en faire éclater les cordes vocales. Sors de là, bon sang ! Va explorer, rencontrer, partager et t’extraire de ce cocon étouffant. Et tous les jours, raconte-moi ce que tu fais. Donne-moi la force de me relever !

Après cette tirade, Haley est épuisée et moi sonnée. 

— En gros, si tu ne guéris pas, ce sera ma faute parce que je n’aurai pas assez vécu ?

— Tu as tout compris, prononce-t-elle en souriant faiblement avant d’incliner son lit de nouveau.

— Merci pour la pression !

— De rien, petite sœur.

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