════ ⋆★⋆ ════Titre : Ultra, tome 1 : Élevée en captivité ════ ⋆★⋆ ════
Auteur : Lia Rose
Editions : Black Ink
Genre : Fiction / Romance / Fantasy/ Dystopie
Ebook : 4.99 €
════ ⋆★⋆ ════Résumé : ════ ⋆★⋆ ════
Paris 2250. Le monde tel que nous le connaissons a été réduit en cendres. L’humanité est alors divisée en deux : les humains et les mutants.
Izar se bat pour survivre dans la Sphère, une réplique de l’ancien monde où tout est factice. Lorsque le gouvernement l’accuse d’être une mutante, un être agressif et sanguinaire, sa vie bascule en enfer.
Enrôlée par les dirigeants de la Sphère, Izar va découvrir ses pouvoirs, qui elle est réellement mais va aussi se heurter à de nombreux secrets.
Jusqu’à ce qu’elle doive garder le sien : cet étranger aux yeux de démons qui vient la visiter chaque nuit. Son visage la hante. Il s’impose à elle sans prévenir, empoisonne son être, bouleverse ses songes.
Il lui est familier, éveille en elle des désirs incontrôlables. Rencontré dans ses rêves, il va pourtant devenir son pire cauchemar.
Nous sommes vos enfants.
Nous sommes vos amis.
Nous sommes vos voisins.
Nous sommes différents.
Nous sommes mutants.
════ ⋆★⋆ ════ Mon avis ════ ⋆★⋆ ════
Gloire à Black Ink !
La terre pas encore oubliée, année 2021
Et déjà bien tous différents…
Avec ce premier volet de ULTRA : Elevée en captivité, Lia Rose pose les bases d’un roman qui sort des sentiers battus en mélangeant un univers dystopique, fantastique et magique à une romance qui prend forme d’une manière assez particulière entre les songes chimériques et une réalité bidimensionnelle dans un espace temps qui nous force à nous poser des milliers de questions et nous fait tourner les pages les unes après les autres pour en savoir toujours plus.
Izar vient de terminer ses études en archéologie et la voilà prête à rejoindre la bulle dans laquelle elle va évoluer pour servir ce monde aseptisé et sans joie que sont les Sphères. Alors oui, elle est bien consciente que ce nouveau monde leur a permis de continuer à vivre alors que l’ère du Grand vide a englouti l’ancien monde. Oui, la race humaine a survécu et respire sous un soleil et un air factice; aux protocoles ascétiques où la rigueur imposée est telle, que tous sont dénués de toute forme de joie ou de plaisir. Et Izar déteste ce monde… Elle déteste les scientifiques… Elle déteste les drones qui surveillent ses moindres faits et gestes… Elle déteste chaque vaccin qu’on lui impose… Elle déteste même sa propre mère qui se laisse dépérir et ne lui accorde aucune attention… Elle aimerait tant qu’ils aillent tous brûler sous le soleil du monde oublié et qu’on la laisse en paix … Pourquoi autant d’amertume ? Pourquoi n’arrive t-elle à rien apprécier hormis ce petit plaisir qu’elle ressent à chacune de ses escapades dans le monde oublié ? Pourquoi ne rien éprouver face à ce meilleur ami de toujours qui n’aspire qu’à lui ravir son coeur ?
Izar n’est que l’ombre d’elle même jusqu’à ce que l’impensable arrive et qu’elle se retrouve face à une évidence qu’elle ne peut comprendre… et encore moins accepter. Elle n’est pas comme les autres. Izar est une mutante. Et dans les Sphères lorsqu’on est mutant, on est ou chassé, ou enrôlé par les dirigeants pour devenir chasseur à son tour. Izar n’aura d’autre choix que de se plier à se qu’on lui demande et va découvrir petit à petit ses pouvoirs, ce qu’on attend d’elle, l’envers du décor aussi,mais surtout, qui elle est réellement . Elle va se heurter à de nombreuses réalités, tout comme à ses songes qui la maltraitent nuit après nuit, mais également, à beaucoup de secrets, la mettant dans une incompréhension totale et une colère noire. Qui est cet homme dont elle rêve chaque nuit et qui semble la connaitre plus qu’elle ne se connait elle même ? Quelle est l’étendue de ses pouvoirs et qu’attendent-ils tous, d’elle ? Qui croire ?
Lia Rose nous emporte dans une première partie qui pose non seulement les bases, mais qui nous plonge dans une destinée que l’on découvre au même rythme que notre héroïne. Une intrigue parfaitement mise en place dans un monde très bien imaginé par l’auteur et dans un mélange de genre pas facile à mettre en place et qui pourtant, tient parfaitement en haleine par son mystère. Ultra n’est pas une lecture addictive dans le sens où l’on ne peut pas s’arrêter de lire dans un rythme effréné. Non. Ultra m’a rendu addict en m’emportant dans une tonne de questionnements, de pistes à suivre, de dimensions possibles, ou encore vers des rêves chimériques que l’on souhaite tant qu’il soit réels pour certains, moins pour d’autres. Trier le possible de l’impossible, démêler le faux au vrai ou encore essayer que tout soit lié dans une vérité unique en reliant le monde et le temps. Voilà ce qui a retenu toute mon attention: Izar découvrant et nous faisant découvrir tant de choses, en semant elle-même ici et là un maximum d’indices dont elle ne se doute même pas de l’importance pour le moment. Je ne suis pas claire ? C’est bien possible et pourtant c’est bien ce méli-mélo qui donne à ce roman toute son intensité. Car si au final tout se tient, l’auteur aura réussi là une belle performance et surtout un scénario dément.
Izar est une héroïne avec une grande force de caractère. Elle est tenace, obstinée, solide et face aux secrets et aux trahisons, elle n’aura pas d’autres choix que de s’endurcir encore plus. Mais on ne peut pas savoir comment elle va évoluer et jusqu’où l’étendue de ses pouvoir ira. Tout ce que je sais, c’est que j’aime la voir grandir, la voir devenir une battante pour ceux qu’elle aime et son côté rebelle envers ceux qu’elle déteste. Elle se cherche et se trouve. Pas toujours sereine de se découvrir, car elle même, a du mal à se faire confiance.
Et que dire de la passion qui la dévore face à cet inconnu sexy et mystérieux qui souffle autant le chaud que le froid ? Passionnel ? Réel ? Utopique ? Où et quand se situe cette passion dévorante qu’elle ressent pour lui ?
Tant de questions dont j’ai hâte de connaitre les réponses !!! Vite le tome 2 ! Siou plait !!!!
Un grand merci à Black Ink Editions pour la découverte de Ultra: Elevée en captivité en service presse numérique.
════ ⋆★⋆ ════ Extrait ════ ⋆★⋆ ════
Gloire à Ernest
Sphère Tre, année 2251
— Matricule, prénom, âge, taille, poids et diplôme, lance l’Assistante d’une voix monocorde.
Je fixe la femme qui se tient en face de moi. D’elle, je ne discerne rien d’autre qu’une silhouette. Je dois deviner les traits de son visage camouflés par un voile blanc. Tout son corps est recouvert de tissu immaculé, jusqu’à ses mains gantées. Elle s’est adressée à moi d’un ton robotique. J’imagine que c’est ce qu’on devient quand on répète inlassablement les mêmes phrases, les mêmes gestes, chaque jour, depuis plusieurs années.
— Matricule 6ΨW. Izar, vingt-trois ans. Un mètre soixante-deux, cinquante-quatre kilos. Étudiante en archéologie.
Je ne suis qu’un numéro de plus pour elle. Pour tous ces scientifiques. Je ne suis pas considérée comme un être humain, simplement comme un corps capable de se rendre utile pour notre société. C’est ce que nous sommes tous.
Elle hoche à peine la tête après avoir vérifié ces informations sur un écran projeté par un drone. Je discerne la photo d’une jeune femme au teint pâle et dont les cheveux d’un brun foncé sont relevés en un chignon de rigueur. J’ai du mal à me reconnaître sur l’écran avec ce rictus fiché sur mes lèvres. Les sourires authentiques se font rares de nos jours.
— Louée soit l’influence de notre Père, s’exclame-t-elle pieusement en m’ordonnant d’avancer.
— Gloire à Ernest, marmonné-je à contrecœur.
Je mords ma joue jusqu’au sang et serre les poings tant cette simple suite de mots m’arrache la bouche. Je déteste ce protocole. Je déteste ce monde. Je déteste ces scientifiques. Qu’ils aillent tous brûler sous le soleil du Monde Oublié.
Mais je suis obligée de m’y conformer. Si je n’avais pas répondu, ils auraient pu me considérer comme une hérétique, une rebelle, une récalcitrante à l’ordre établi depuis plus de deux cents ans, et j’aurais fini par moisir dans une de leurs cellules en attente d’être utile pour la science. Sans mon consentement.
Mais comment me demander de remercier un vieux croûton mort il y a plusieurs centaines d’années et qui a érigé ce mode de vie de merde ? Cet Ernest nous a emprisonnés dans un monde aseptisé, a transformé notre existence en une vie morne et dénuée de toute forme de joie.
Ah ça, oui, nous avons survécu à l’ère du Grand Vide. Si nous respirons, c’est grâce à la construction de ces structures qu’ils appellent Sphères, aux protocoles installés et à la rigueur imposée.
Vivants. Tu parles.
C’est à peine si nous survivons.
Le centre de vaccination s’érige devant moi. Il a la forme d’un bloc de pierre rectangulaire aussi blanc que de la craie. Je me dirige vers l’ouverture en forme d’arche qui m’engloutira bientôt. Je ne peux distinguer l’intérieur. C’est aussi sombre et peu accueillant que les antres de l’enfer.
Un frisson me parcourt lorsque je pénètre au cœur du centre. Le plafond est si haut qu’il est indiscernable, surtout que des lampes en forme de cercle diffusent une lumière aveuglante. En face de moi, le ballet incessant des Assistantes voilées de blanc me donne le vertige. Elles se croisent et se recroisent, disparaissant derrière des rideaux écarlates s’étalant sur toute la surface, à perte de vue. J’ai l’impression d’être dans un abattoir.
