L’avis de Carine sur le roman de Caroline Gaynes et Mahira Delanney chez Black Ink Editions : Trues Lies

✧˚₊‧୭⁺‿︵ Titre TRUE LIES ‿︵⁺୭‧₊˚✧


Auteurs :

Caroline Gaynes, Mahira Delanney

Genre : Romance

Editions : Black Ink Editions

Ebook : 5.99 €

✧˚₊‧୭⁺‿︵ Résumé : ‿︵⁺୭‧₊˚✧

Pour obtenir son diplôme d’avocate, Rayley doit relever le challenge le plus important de ses études : rouvrir une affaire déjà jugée.
À la clé, un stage dans le plus prestigieux cabinet de Detroit, avec pour mentor, le grand Jack Bowman.
Déterminée à décrocher le saint Graal, Rayley va devoir trouver LE cas qui lui ouvrira les portes de Spencer and Co. Et ce dernier s’appelle Dixon Davis.
Condamné à perpétuité pour les meurtres de son père et de son frère, Dixon a tout perdu : liberté, famille, goût à la vie, et purge ainsi sa peine sans rien attendre du lendemain. Jusqu’au jour où Miss Tailleur demande à le rencontrer.
Loin d’être coopératif, le ténébreux Dixon voit d’un mauvais œil l’arrivée de cette belle étudiante, si bien que Rayley va devoir user de subterfuges et de patience pour parvenir à ses fins.
Tout ce qu’elle veut, c’est remporter le challenge, tout ce qu’il demande c’est la paix, car l’espoir est pour lui son pire ennemi.
Pourtant, Rayley ne recule devant rien pour prouver son innocence dont elle est convaincue.
Le parloir devient un lieu chargé de tensions en tout genre et la frontière entre le professionnel et le privé s’amenuise.
Mais qu’adviendra-t-il lorsque l’attirance sera confrontée à la déontologie ?
Pourra-t-elle le défendre ? Sera-t-elle à la hauteur ?


✧˚₊‧୭⁺‿︵ Mon avis : ‿︵⁺୭‧₊˚✧

True Lies, une magnifique histoire d’amour et d’espoir écrite par deux plumes qui se marient à la perfection.

Lorsque le professeur de droit de Rayley propose un chalenge pour obtenir un stage dans le plus prestigieux cabinet d’avocats de la ville, elle n’hésite pas une seconde à relever le défi. Mais pour ce faire, il lui faut The Affaire ! Celle qui lui ouvrira les portes d’une carrière des plus prometteuses au côté du célèbre Jack Bowman. Celle qui aux yeux de tous est indéfendable, déjà jugée et dont il faudra trouver assez de preuves pour faire réouvrir le dossier. Celle qui va changer sa vie à tout jamais… L’affaire de Dixon Davis, condamné il y a cinq ans à perpétuité pour double homicide.

À la fois très excitée à l’idée de se lancer dans ce dossier, Rayley en est aussi complètement terrifiée. Et si elle n’était pas à hauteur ? Arrivera-t-elle à trouver la faille qui fera toute la différence ? Pourra-t-elle faire machine arrière si elle se trompait ? Et s’il était réellement coupable ? Beaucoup de doutes, mais une détermination sans précédent qui la fera aller au-delà de toutes ses peurs.

Enquête bâclée, procès verbaux fumeux, Rayley va vite comprendre qu’elle a de quoi creuser, la seule chose à laquelle elle ne s’était pas préparé est son premier face à face avec Dixon. À peine plus âgé qu’elle, tout en lui parait hostile et pourtant, il dégage un magnétisme hors du commun et se fondre dans ses beaux yeux verts ne devrait pas faire partie du jeu. Oups… Malheureusement pour Rayley, Dixon ne sera guère coopératif dans un premier temps. Ce dernier ne voit en elle qu’une belle opportuniste en tailleur qui veut se servir de lui comme « faire-valoir » alors que pour lui, sa place n’est pas ailleurs qu’entre ses barreaux. Sortir d’ici ? Pourquoi faire ? Pour qui ? Sa place est pourtant bel et bien ici et pas ailleurs… Alors… qu’elle aille bien se faire foutre !

Avec Trues Lies, Caroline Gaynes et Mahira Delanney m’ont retenue prisonnière d’un récit qui m’a conquise d’un bout à l’autre, où les vrais mensonges sont décrits dans un réalisme effrayant. Un condensé de rebondissements, de suspens, de nerfs à vif et d’émotions exacerbées dans une immersion totale d’une enquête rondement menée. Le thème de ce roman m’a tout de suite attirée, car pas trop exploité dans le monde de la romance. Et que dire de cette Cover ! Juste sublime et tellement représentative, tout comme le titre d’ailleurs.

Un récit magnifiquement construit et qui ne manque pas de détails sur le milieu carcéral ainsi que sur l’enquête que va mener Rayley. Le tout, nous permet de bien nous immerger dans l’histoire et particulièrement, nous faire monter en pression les émotions. Les auteurs nous plongent littéralement dans le récit sans manquer même, parfois, de nous tirer quelques larmes. Les personnages sont justes sublimes, tous ! Les principaux comme les secondaires qui ont un réel impact sur le récit. Ils nous offrent un panel de sentiments énormes et portent en eux cette lumière d’espoir et cette combattivité qui, au risque de leur vie, les mènera vers la vérité. Mais quelle sera-t-elle cette vérité ? Dixon est-il vraiment innocent ? Et si Rayler faisait tout capoter en défiant la déontologie ? Cette attirance pour Dixon vaut-elle sa future carrière ? Et si trop d’espoir venait à tuer l’espoir ?

Les auteures ont magnifiquement bien maniés leur plume pour travailler leurs personnages à la perfection. Que ce soit leur éducation ou leur passé, ils vivent tous deux avec leurs fêlures, avancent comme ils le peuvent avec leur force et leur détermination. On ne peut que succomber à Dixon lorsque les flash-backs nous mènent droit vers son passé et ce qu’il a pu vivre et supporter. Le décès de sa mère, la maladie de son frère, l’alcoolisme de son père, leurs morts, son arrestation…. Sa culpabilité ainsi que tous les remords qui accompagnent chaque seconde de son existence où la sentence n’est pas assez forte encore pour lui… Et où l’espoir peut faire encore plus mal que le désespoir… Et que la peur, que la lumière s’éteigne à nouveau, devienne plus dure à encaisser que la lumière elle-même…

En ce qui concerne Rayley, « Miss tailleur », j’aurais envie de dire pour ceux qui connaissent l’expression « Un mars et ça repart » cela la définie parfaitement. Elle aura beau encaisser les coups et les désillusions, elle rebondit ensuite plus battante que jamais pour arriver au bout des choses, non plus pour son stage, mais pour que la vérité éclate. Pour que les personnes pour qui elle se bat, obtiennent justice, quitte à y laisser des plumes… quitte à y laisser son coeur…. Sa détermination est sans faille et sa force de caractère monte crescendo au fils des pages, tout comme son assurance, le lecteur étant placé aux premières loges de cette évolution.

Un roman plein de rebondissements qui nous tiennent en haleine d’un bout à l’autre grâce à son intrigue qui n’est en rien prévisible sur sa totalité. On se pose beaucoup de questions sur la suite des événements dès que l’on en apprend un peu plus. On fait beaucoup de suppositions aussi… Autant sur l’enquête que sur le devenir de la relation de nos héros qui, pour par part, est passé à un chouia du second plan tant j’ai été prise dans les filets du dénouement de l’intrigue. Une trame saisissante qui aurait mérité deux tomes pour approfondir encore plus le tout. Plus d’amour, plus d’échanges dans l’enquête, plus de Dixon et plus de Rayley. Plus de Roxy, de Carlos, d’Evelyne et bien plus encore ! Et oui gourmande j’en veux toujours plus, même si l’histoire se tient aussi parfaitement comme ça 🙂

Si vous voulez tout savoir, il ne vous reste plus qu’à accepter la fouille et vous laissez enfermer à votre tour dans cette magnifique romance aussi captivante qu’intrigante, et où enquête et histoire d’amour et d’amitié se lient à la perfection, tout comme cette balance entre l’ombre et la lumière dont jouent assurément les auteures tout au long de cette histoire que je ne peux que vous recommander.

Un grand merci à Black Ink Editions pour m’avoir permis une nouvelle fois de me régaler autant d’une lecture.


✧˚₊‧୭⁺‿︵ Extrait : ‿︵⁺୭‧₊˚✧

L’odeur des vieux bâtiments m’irrite le nez. Les espaces pour se déplacer sont tellement réduits que cela fait naître inéluctablement une sensation suffocante. Je ne sais pas comment font les agents de sécurité pour vivre cette proximité forcée avec les détenus. Je ne me sens pas du tout à l’aise dans cet endroit austère, froid. L’idée qu’il y a tout un tas de prisonniers entre ces murs m’angoisse. Je frotte mes mains moites contre le tissu de ma jupe. Vivement que j’obtienne les réponses pour lesquelles je suis venue aujourd’hui.

— Je vous invite à patienter un instant qu’on le fasse sortir d’isolement.

Isolement ? Putain, c’est quoi cette histoire ? Qu’a-t-il fait pour qu’on le mette là-bas ?

Je suis terrifiée. Dans quoi je me suis fourrée ? Je me fais mille et un scénarii.

Tout paraissait plus simple vu de l’extérieur. Je ne sais pas si mon agitation soudaine vient du fait que je me retrouve ici entre quatre murs, dans cette prison oppressante, ou si c’est l’approche de cette entrevue qui me met dans un pareil état.

Dans nos manuels, tous les sujets sont abordés hormis les doutes, les inquiétudes. Et si je commettais une erreur en venant ici ? Si ce dossier n’était pas fait pour moi ? S’il refusait de me parler ? Et si je me mettais à bégayer ?

Mon anxiété s’accentue à mesure que les minutes s’égrènent.

Ressaisis-toi, Rayley, tu es la meilleure. Il faut que je me concentre sur un autre sujet pour reprendre le dessus.

La misérable petite pièce jaunâtre est simplement accessoirisée de quatre chaises et d’un distributeur de cochonneries. Mon ventre me rappelle que j’ai sauté le déjeuner. Je cherche de la monnaie dans mon sac, que j’insère dans la machine. Je choisis une barre chocolatée. À peine est-elle tombée que j’entends la femme m’interpeller. Mon maigre repas attendra.

— Veuillez me suivre, s’il vous plaît.

— Parfait, merci.

Nous longeons un grand couloir et nous arrêtons à deux reprises devant des portes à code.

— Entrez.

Elle m’invite à avancer.

— Troisième parloir.

Un homme en uniforme d’une quarantaine d’années est posté près du mur en face. En me voyant, il bombe le torse. Lorsqu’il me sourit avec son air salace, j’entraperçois deux dents en or. Répugnant.

Je m’avance en direction du parloir et m’assieds sans lui prêter plus d’attention.

— Bonjour, mademoiselle.

Il sent le mec lourd à dix kilomètres.

— Bonjour, réponds-je simplement en faisant mine de chercher quelque chose dans mon attaché-case.

Par chance, il n’insiste pas.

La vitre du parloir n’est pas très propre. J’observe le combiné accroché sur le côté. C’est fou ce qu’un simple plexi donne comme impression. Il représente le gouffre qui sépare nos deux mondes. Pourtant, je ne me sens pas en sécurité. Je frotte mes épaules pour me réchauffer.

La porte d’en face s’ouvre. Je me lève. Le temps semble se figer, tout comme les battements de mon cœur. Dixon Davis est là, devant moi.

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