✧˚₊‧୭⁺‿︵ Titre :Tekoa ‿︵⁺୭‧₊˚✧
Auteur : Vanessa Degardin
Genre : Romance
Editions : Black Ink Editions
Ebook : 5.99 €
Broché : 18 €
Audio
✧˚₊‧୭⁺‿︵ Résumé : ‿︵⁺୭‧₊˚✧
Il y a deux choses que Tekoa, futur grand chef de la tribu indienne de Wendake, déteste dans la vie : son mariage arrangé et les visages pâles.
Recteur adjoint de l’université de la réserve, il ne voit pas d’un très bon œil l’arrivée d’Anouk, cette jeune française, venue étudier le journalisme. Elle est bien trop blonde, bien trop belle et surtout, bien trop curieuse.
Malgré son aversion, il est inexorablement attiré par elle et multiplie les coups bas pour l’inciter à repartir en France. Déterminée, Anouk résiste, et pas seulement parce qu’il est Tekoa le magnifique, cet homme si magnétique, à la plastique parfaite. Elle n’est là que pour retrouver sa sœur disparue.
Pourtant, lorsqu’elle se fait agresser, Tekoa se découvre une âme de protecteur et tente de la protéger des dangers qui rôdent. Il ne parvient plus à lui résister, mettant en péril son futur et sa position.
Il le sait, une épée de Damoclès se trouve au-dessus de leur tête. Arriveront-ils à mettre de côté leurs différends et à faire front contre leur ennemi commun ?
✧˚₊‧୭⁺‿︵ Mon avis : ‿︵⁺୭‧₊˚✧
Amsal ! Ce sera une lecture coup de coeur pour Tekoa Le Magnifique ! Un merveilleux voyage livresque qui m’a permis de vivre avec Anouk et Tekoa, le temps d’une lecture, dans la réserve de la tribu des Wendake au Canada, au milieu de leur US et coutumes, qui sont malheureusement archaïques pour notre époque, dont la face cachée d’une vie très difficile pour les femmes indiennes qui ne sont pas respectées par les hommes et dont la violence de ces derniers est incommensurable. Il faut savoir que dans les tribus, une femme sur trois sera violée dans sa vie et qu’elles sont dix fois plus victimes d’homicides dans certaines réserves que les autres femmes dans le reste du pays. Et c’est ce que Vanessa Degardin va mettre en lumière dans cette romance qui, malgré son côté sombre, apporte une belle étincelle sur cette histoire d’amour qui va naître entre Anouk et Tékoa.
Mais c’est avec « elle » que l’auteur débute son prologue en donnant le ton d’une lecture qui ne sera pas facile. « Elle » qui fera de faibles « apparitions » mais qui seront des moments forts, trash, et bouleversants. Une descente aux enfers dans une incompréhension totale et percutante pour nos petits cœurs de guimauve. « Elle »…. Qui à chaque fois qu’on vivra de bons moments, viendra nous rappeler que nous ne sommes pas que dans une belle romance sous fond d’investigation… « Elle » nous plonge dans l’envers sordide du magnifique décor que nous offre Wendake…
Anouk, l’audacieuse et généreuse Anouk… Jeune journaliste française qui n’a plus de nouvelles de sa sœur, étudiante au Canada dans la réserve autochtone de Wendake, décide de se rendre elle aussi dans cette université pour mener son enquête et retrouver sa sœur disparue. Si chaque étudiant se voit attribuer un tuteur, qu’elle ne sera pas sa surprise de se retrouver face au sien… Tékoa le Magnifique, adjoint de l’université, mais surtout, petit fils d’Adriel, le grand chef de la tribu. Une rencontre percutante, chaude comme la braise, qui va très vite se faire questionner nos deux héros qui ont tous deux un but bien précis et qu’ils ne comptent pas déroger de ce dernier. Et même si leur Aura brille pour eux… Ils savent. Ils savent que beaucoup trop de choses les séparent…. Le choc des cultures. Ces fichues traditions auxquelles Tekoa ne peut échapper, comme son mariage arrangé…. Le contraste de leur peau, la blondeur des cheveux d’Anouk qu’il aime tant voir briller comme un soleil et attraper dans ses poings lorsqu’il l’embrasse… Les kilomètres qui séparent leur pays, et cette menace qui plane sur elle… Tekoa se rendra cependant très vite compte qu’il est complètement foutu, bien qu’il ne voit aucune issue possible concernant leur relation… Et pourtant… Il lui est tout autant impossible de rester loin d’elle. Cette jeune française a déboulé dans sa vie, comme un boulet de canon remettant en cause ses convictions et son futur au sein de la tribu. Et même s’il sait pertinemment qu’elle causera sa perte… Se perdre auprès d’elle n’a pas de prix…. Sa Lomasi… Son Ozalée… Mais, est-ce vraiment une mauvaise chose ? Lui qui s’est toujours sacrifié au nom des siens, au détriment de son bonheur ? De ce qu’il rêve vraiment de faire de sa vie sans en avoir honte ?
Et si pour protéger sa vie, il bouleversait la sienne ?
Comme je le disais en début de chronique, ce sera pour moi une lecture coup de cœur. Cela faisait longtemps que je n’avais pas avalé autant de pages d’un coup sans pouvoir m’arrêter. Ce contraste entre les deux personnages, fait écho à celui du thème que l’auteure a choisi pour mettre en avant sa romance. Un mélange d’obscurité et de lumière… De joies et de peines… De bonheurs partagés au milieu d’une enquête avec laquelle Vanessa Degardin a vraiment su jouer avec ces contrastes, tout en les maniant avec brio et véracités. Elle a su trouver les mots pour parler de la souffrance, de l’horreur, l’abjection des hommes des tribus, autant que de la beauté, la bienveillance et l’amour que l’on peut aussi y trouver. Malgré le degré de violence sur certains passages, la beauté est là, tout comme la mélancolie d’un peuple tiraillé entre une culture qu’ils vénèrent et la modernité qui pousse peut-être certains vers de nouveaux destins, mais plonge d’autres dans la déchéance. L’auteure nous emporte d’un bout à l’autre d’une plume très fluide dans un rythme qui ne faiblit pas et nous fait vivre l’enquête que va mener Anouk avec la peur au ventre. Jusqu’où pourrait-elle aller ? Est-ce qu’Anouk pourrait subir le même sort que ces autres filles ? Possible… Ou pas… Rien ne sera sûr mis à part qu’Anouk a son ange gardien qui veille comme il le peut. Car cette fille est un électron libre et est prête à tout pour retrouver sa sœur, quitte à se mettre régulièrement en danger. Quitte à y perdre la vie si cela pouvait sauver celle de son sang… Vanessa Degardin va alterner entre la peur et les papillons qui virevoltent dans nos tripes. La tension entre Anouk et Tekoa monte crescendo, électrisée par ce magnétisme qu’ils dégagent et la beauté de leur Aura. Le mépris qu’ils s’inspirent au début, fera vite place à de belles émotions qui vont s’immiscer au fils des pages et créer entre eux une attirance hors du commun contre laquelle il sera difficile de lutter.
Entre histoire d’amour, d’amitié, enquête et traditions, Vanessa Degardin nous offre là une lecture sublime, addictive et très bien pensée. Sa plume sensible et bienveillante nous permet de nous immerger dans la souffrance tout en délicatesse en faisant ressortir le meilleur de chacun. Le choc des cultures fera bien entendu partie du récit entre les traditions (merci pour ce magnifique moment de partage et de découverte avec le POW wow ) Cette immersion dans la réserve de Wendake nous permet de découvrir une nation, son mode de vie, ses traditions ancestrales, ses coutumes, son artisanat et son histoire. Sa manière de traiter les femmes surtout et la place qu’elles y occupent… Avec Tekoa la magnifique, Vanessa Degardin nous fait vibrer, nous apaise puis nous fait chuter pour nous tendre la main et nous relever. C’est dur, c’est beau, c’est fort et ça claque ! Et moi j’aime !!!! Amsal !
✧˚₊‧୭⁺‿︵ Extrait : ‿︵⁺୭‧₊˚✧
Je ne savais pas que les Amérindiens pouvaient être si magnifiques ! Pas que j’avais des préjugés, loin de là. Disons que je ne songeais même pas à fantasmer sur leur physique. Je ne suis ici que pour une seule raison et certainement pas pour fricoter avec des autochtones, aussi sexy soient-ils…
Mais lui…
Je ne suis pas aveugle alors j’en profite : grand, athlétique sans être trop musclé, une couleur de peau que je n’avais jamais vue auparavant sur un être humain : presque… ocre. Elle luit de sueur et est tatouée des épaules jusqu’aux bras et des pectoraux jusqu’au-dessus du nombril : une coiffe majestueuse d’un chef indien, encrée dans les tons gris et noir, ornée de plumes d’aigle qui remontent des épaules aux bras. Des colliers de perles de couleur agrémentent son cou et des bracelets en cuir noir enserrent ses poignets. Mon regard continue son voyage sans que je puisse le stopper : sa serviette en coton moule son sexe, disons… imposant. Je crois même qu’il vient de frémir. Je remonte rapidement les yeux, ne cessant de le dévorer du regard. Ses cheveux noir corbeau humides sont rassemblés au-dessus de son crâne dans un chignon lâche. Je me demande s’ils sont longs… Je déglutis et croise enfin ses pupilles. Elles sont vertes (oh my God !), presque translucides, et elles me percutent, me coupant la respiration. Waouh ! Tout mon corps est en train de s’enflammer. Merci à sa « fiancée » pour cette vision quasi onirique ! Je devrais me poser la question de savoir pourquoi elle m’a emmenée dans cet endroit, mais mon cerveau a cessé de fonctionner…

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